« Compteurs intelligents, ondes dangereuses et électrophobie »

Si vous avez lu l’article du Pharmachien et vous aviez des questions, voici une réponse . Un gros merci à Katia pour le superbe travail de révision.

Dans cette réponse au Pharmachien sur l’article « Compteurs intelligents, ondes dangereuses et électrophobie », nous allons reprendre certaines des affirmations des auteurs/collaborateurs de l’article afin de remettre les pendules à l’heure. Notez que le terme « auteurs/ collaborateurs » se réfère toujours à ceux qui ont écrit l’article dans le blogue du Pharmachien.

« Certaines ondes peuvent briser les molécules du corps humain, d’autres non »

Les auteurs/collaborateurs commencent par décrire les différences entre les types de rayonnements en ne tenant pas compte des nouvelles données à ce sujet. Il est exact que les rayons ionisants modifient directement l’ADN, et jusqu’à récemment, on affirmait que les ondes non ionisantes n’avaient qu’un effet thermique et aucun effet biologique ou non thermique.

Les rayonnements non ionisants des champs électromagnétiques (CEM) brisent les liaisons d’ADN en deux étapes et non directement. C’est notamment le stress oxydatif créé par le CEM (radicaux libres) qui affecte l’ADN.

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Quoiqu’il existe des études affirmant que les CEM causent des dommages biologiques, elles sont constamment exclues par les associations privées comme l’International Commission on Non-Ionising radiation Protection (ICNIRP) ainsi que par les agences gouvernementales définissant les niveaux de sécurité [Federal Communications Commission (FCC), Santé Canada/réviseurs du Code de sécurité 6 ou simplement Code 6*. Ainsi, 140 études ont été exclues par le comité de réviseurs du Code 6..

Les CEM ne causent pas que des modifications de l’ADN, d’autres altérations ont aussi lieu. Nous verrons cela ci-dessous.

* Le Code 6 établit des limites d’exposition humaine aux champs de RF dans la gamme de fréquences allant de 3 kHz à 300 GHz. Ce sont des normes canadiennes.

« Jusqu’à preuve du contraire, les ondes cellulaires/radio/Wi-Fi ne posent pas de risques pour la santé »

Le mot Wi-Fi représente un ensemble de protocoles de communication sans fil dictés par Institut des ingénieurs électriciens et électroniciens (IEEE), un organisme privé). Pour avoir accès à Internet, vous choisissez soit une connexion câblée (Ethernet) qui est plus rapide, sécurisée, stable et sans effets non thermiques (biologiques, sanitaires), soit une connexion sans fil (Wi-Fi) qui émet des micro-ondes et est tout le contraire de la connexion Ethernet. Pour l’industrie, la connexion sans fil est beaucoup plus rentable.

Les effets biologiques du rayonnement non ionisant (incluant le Wi-Fi) sont connus de l’armée russe (et américaine) depuis des décennies. Les Russes ont publié ce document en 1970 et ils ont fait des recommandations pour s’en protéger : Influence of Microwave radiation on the Organism of Man and Animals.

En 2010, Grigoriev YG et coll., ont publié Confirmation studies of Soviet research on immunological effects of microwaves: Russian immunology results. Cet article présente les résultats d’une étude de réplication réalisée pour étudier des publications soviétiques antérieures menées entre 1974 et 1991 sur des rats qui ont montré des effets immunologiques et reproducteurs à l’exposition à long terme à de faibles doses à des radiofréquences. « Nos résultats […] ont partiellement confirmé les résultats des premières études et indiqué les effets possibles de l’exposition non thermique aux RF sur les processus auto-immuns. »

Il y a aussi eu l’article, en 2004, Magnetic-field-induced DNA strand breaks in brain cells of the rat.

« Dans des recherches antérieures, nous avons constaté que les rats exposés à un champ magnétique sinusoïdal de 60 Hz à des intensités de 0,1-0,5 millitesla (mT) ont montré des augmentations des ruptures d’ADN dans leurs cellules cérébrales. D’autres recherches ont montré que ces effets pourraient être bloqués en prétraitant les rats avec des capteurs de radicaux libres, la mélatonine et la N-tert-butyle alpha-phénylnitrone, ce qui suggère l’implication des radicaux libres. Dans la présente étude, les effets de l’exposition au champ magnétique sur l’ADN des cellules du cerveau chez le rat ont été étudiés plus en détail. L’exposition à un champ magnétique de 60 Hz à 0,01 mT pendant 24 h a provoqué une augmentation significative des ruptures d’ADN simple et double brin. Le prolongement de l’exposition à 48 h entraînait une augmentation plus importante. Cela indique que l’effet est cumulatif. De plus, le traitement par Trolox (un analogue de la vitamine E) ou par le 7— nitroindazole (un inhibiteur de l’oxyde nitrique synthèse) a bloqué les brèches d’ADN induites par le champ magnétique. Ces données confirment un rôle des radicaux libres sur les effets des champs magnétiques. Le traitement avec le chélateur de fer déferiprone NDE. P.ex. : (Ferriprox) a également bloqué les effets des champs magnétiques sur l’ADN des cellules du cerveau, ce qui suggère l’implication du fer. L’exposition aiguë au champ magnétique a augmenté l’apoptose et la nécrose des cellules cérébrales chez le rat. Nous supposons que l’exposition à un champ magnétique de 60 Hz amorce un processus à médiation par le fer (par exemple la réaction de Fenton) qui augmente la formation de radicaux libres dans les cellules du cerveau, conduisant à des ruptures de brins d’ADN et à la mort cellulaire. Cette hypothèse pourrait avoir une incidence importante sur les effets possibles sur la santé associés à l’exposition à des champs magnétiques à très basse fréquence dans les milieux publics et professionnels. »

Des articles encore plus récents confirment un dommage à l’ADN par suite d’une exposition. En voici trois :

(2016 Effect of Low Level Subchronic Microwave Radiation on Rat Brain.« Les résultats de la présente étude suggèrent que l’exposition à des micro-ondes de faible niveau aux fréquences 900, 1800 et 2450 MHz peut avoir des effets dangereux sur le cerveau. »

(2015) The Effects of Melatonin on Oxidative Stress Parameters and DNA Fragmentation in Testicular Tissue of Rats Exposed to Microwave Radiation.

« Les micro-ondes des téléphones mobiles sont l’un des éléments toxiques de l’environnement qui sont capables de compromettre la fertilité masculine en induisant le stress oxydatif et l’apoptose dans les testicules. La mélatonine est un tryptophane lipophile amino-indole et un puissant antioxydant. CONCLUSIONS :

La mélatonine exerce de puissants effets antioxydants dans les testicules de rats exposés aux micro-ondes en diminuant l’intensité du stress oxydatif; eIle réduit également la fragmentation de l’ADN. »

(2015) Low intensity microwave radiation induced oxidative stress, inflammatory response and DNA damage in rat brain. « La présente étude suggère que le rayonnement micro-ondes à faible intensité induit un stress oxydatif, une réponse inflammatoire et des lésions de l’ADN dans le cerveau en exerçant un effet dépendant de la fréquence. L’étude indique également que l’augmentation du stress oxydatif et la réponse inflammatoire pourraient être les facteurs impliqués dans les dommages à l’ADN suite à l’exposition à des micro-ondes de faible intensité. »

Une recherche sur PubMed permet de trouver d’autres études confirmant les dommages à l’ADN produits par les micro-ondes.

Revenons maintenant à l’article du Pharmachien. Les auteurs/collaborateurs, afin semble-t-il de nous distraire et de minimiser les choses, ajoutent un peu plus loin sans grande explication que les bananes sont radioactives. Les aliments riches en potassium absorbent le potassium radioactif du sol (K+), et les bananes en font partie. Les noix du Brésil contiennent quant à elles deux fois plus de K+ que les bananes. Parce que mère nature fait bien les choses, le corps en élimine une partie, et d’autres aliments aident à éliminer l’autre partie. À moins d’habiter Fukushima, vous pouvez continuer à manger vos bananes. Vivre proche d’une centrale nucléaire est plus inquiétant, mais il s’agit là d’un autre sujet. Notez que la DEB (Dose équivalente en banane) est une unité informelle de radioactivité. Pourquoi la banane et pas le noix du Brésil? Aucune idée.

Toujours dans le but de nous faire croire que les ondes sont sans danger, les auteurs /collaborateurs utilisent l’humour et la désinformation : « as-tu déjà vu quelqu’un subir des mutations sous une ampoule électrique? » (Les ampoules électriques ne sont pas toutes pareilles. Le dessin nous montre une ampoule incandescente qui, effectivement, n’a pas d’autre effet que de nous brûler si on s’y colle (en plus du risque de développer des cataractes si on est trop proche) : il s’agit d’un effet thermique. Par contre, certaines ampoules DEL et les fluocompactes dégagent un CEM (champ électromagnétique) très haut. Les ampoules fluocompactes seraient nocives pour la santé en raison d’émission d’ondes électromagnétiques supérieures aux limites autorisées par la Commission européenne (87 V/m). Voir l’avis relatif aux risques liés à l’utilisation des lampes fluocompactes en milieu domestique. Commission de la sécurité des consommateurs, France. Toujours en France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a mis le public en garde, en 2010, contre certains risques sanitaires liés aux DEL blanches et les déconseille aux personnes sensibles (enfants, etc.).

Les conséquences sur la santé d’une exposition chronique seront potentiellement tellement désastreuses que les compagnies d’assurances comme la Lloyds excluent tout problème de santé causé non seulement par le sans-fil, mais tout CEM. Extrait portant sur une exclusion à cet égard : « […] 32. Les champs électromagnétiques découlant directement ou indirectement de, résultant de ou contribué à des champs électromagnétiques, rayonnement électromagnétique, électromagnétisme, ondes radio ou de bruit ».

« L’exclusion champs électromagnétiques (Exclusion 32) est une exclusion d’assurance générale et est appliquée à travers le marché en tant que norme. Le but de l’exclusion est d’exclure la couverture pour les maladies causées par l’exposition au rayonnement continu à long terme non ionisant, p.ex. : par l’usage de la téléphonie mobile ».

Dans la section suivante, nous allons dénoncer la désinformation à l’œuvre lorsque les auteurs/collaborateurs  nous assurent que ni les lignes haute tension ni les cellulaires ne sont un danger pour la santé.

Lignes haute tension (CEM-EBF : champs électromagnétiques d’extrêmement basse fréquence)

 Quoique le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui relève de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé TOUS les CEM en 2011 dans le groupe « peut-être cancérogènes » (groupe 2 B), les auteurs semblent ignorer que les CEM-EBF sont classés 2B depuis 2002.

Depuis cette classification, d’autres études confirment le risque de leucémie, dont celle-ci : Childhood leukaemia close to high-voltage power lines-the Geocap study, 2002–2007 (publiée en 2013). « La présente étude, exempte de tout biais de participation, appuie les conclusions internationales antérieures d’une augmentation de l’incidence de la LA proche de VHV-HVOL. » À titre informatif, « LA » désigne la leucémie aiguë; « HVOL » désigne des lignes aériennes haute tension : à très haute tension, 225-400 kV (VHV-HVOL), et à haute tension, 63-150 kV (HV-HVOL).

Le Québec est le second plus grand consommateur d’électricité au monde. Il est aussi le champion canadien de la leucémie infantile. C’est peut-être parce que Santé Canada a négligé de nous informer que les lits doivent se trouver à une distance minimale de quatre pieds des radiateurs et la tête du lit à six pouces du mur puisque notre câblage n’est pas blindé et émet un champ électrique en permanence…

 Plus récemment, les deux études suivantes confirment qu’une exposition chronique (l’exposition des gens qui travaillent dans ce domaine, ou de ceux qui habitent à moins d’un kilomètre des pylônes d’Hydro-Québec) altère le métabolisme des lipides et le sommeil :

(2016) Wang Z. et coll., Effects of electromagnetic fields on serum lipids in workers of a power plant

« Les résultats ont montré que l’exposition chronique aux CEM était associée au changement des taux de lipides sériques. L’exposition aux champs électromagnétiques pourrait moduler le processus de métabolisme des lipides. »

(2014) Hui Li et coll., Occupational Electromagnetic Field Exposures Associated with Sleep Quality: A Cross-Sectional Study

« Les résultats ont montré que l’exposition professionnelle quotidienne aux champs électromagnétiques était positivement associée à une mauvaise qualité du sommeil. Cela implique que l’exposition aux CEM peut nuire à la qualité du sommeil humain plutôt qu’à la durée du sommeil. »

Cellulaire

 Les auteurs/collaborateurs choisissent les conclusions qui sont favorables à l’industrie du sans-fil, notamment les compagnies de télécommunications et les fabricants des appareils qui l’utilisent, au lieu de prendre le temps de lire les études. Ils ont donc retenu celle d’Interphone, qui a été très controversée puisque financée à 25 % par l’industrie. Après dix ans d’observations et six ans d’attente avant la publication partielle des résultats, seules les tumeurs qui s’étaient développées du côté d’utilisation du téléphone et qui étaient de type gliome (cerveau) et méningiome (méninges ou surface du cerveau) ont été retenues et uniquement en ce qui concerne l’utilisation du téléphone cellulaire, pourtant peu populaire à l’époque. En effet, les tumeurs liées au téléphone le plus populaire du temps et le plus dangereux, le téléphone sans fil, ont été exclues. L’industrie a fait un spin publicitaire sur les utilisateurs assidus  (spin est une forme de propagande, obtenue en fournissant une interprétation biaisée d’un événement ou en faisant campagne pour persuader l’opinion publique en faveur ou contre une organisation ou une personnalité publique, 10 %, qui ont développé des tumeurs : elle a mentionné qu’il s’agissait d’« un hic statistique » et que l’utilisation du cellulaire, en réalité, protégeait du cancer puisque 90 % des utilisateurs n’avaient pas eu de tumeur! Scandaleux! Non seulement la distorsion des faits, mais que le public ait tout avalé cela comme une conclusion évidente, comme si c’était la vérité.

Ne manquez pas l’interview de Jack Siemiatycki où, aux minutes 9:34 à 10:18, il affirme que « les résultats de l’étude Interphone étaient sur le bord de la signification statistique… pour un petit sous-groupe d’à peu près 10 % des utilisateurs les plus assidus (plus d’heures d’utilisation, plus d’années)… On pouvait regarder ce résultat comme un petit hic statistique qui arrive par hasard… ». Minimisant ainsi le risque. Voici comment l’industrie a modifié les statistiques :

  • Les utilisateurs décédés avec tumeurs du cerveau ont été exclus;
  • Les utilisateurs du téléphone sans fil ont été exclus;
  • Ce ne sont pas tous les cancers du cerveau qui ont été inclus;
  • Les cas de neurinome acoustique ont été exclus;
  • Les sujets décédés pendant l’étude ont été exclus des statistiques.

Il faut souligner que les utilisateurs (du cellulaire) d’une fois semaine étaient considérés comme des utilisateurs assidus (10 %). Les utilisateurs étudiés avaient une utilisation totale de près de 100 heures, représentant à peine plus de 2 heures d’utilisation de téléphone cellulaire par mois (1640 heures réparties sur 10 ans). Pour cette raison, il était encore plus important pour l’industrie d’étouffer cette étude. Pour en savoir plus, écoutez Annie Sasco, directrice de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale, en France), donner un excellent résumé de cette étude (en anglais)..Ici au Canada (2017), la professeure Magda Havas nous offre aussi, en anglais, une mise à jour de cette étude qui n’a jamais été publiée au complet, les tumeurs neurinomes acoustiques et les tumeurs parotidiennes étant toujours absentes.

En décembre 2016, une mise à jour sur l’étude Interphone a été publiée : Investigation of bias related to differences between case and control interview dates in five INTERPHONE countries. « L’association entre l’utilisation de cellulaires et le gliome a été renforcée. Ainsi, parmi les utilisateurs réguliers dans le 10e décile (> 1 640 h), l’utilisation cumulée a donné OR* = 2,82, IC 95 % = 1,09-7,32. Les auteurs ont conclu qu’il y avait « une association positive plus forte entre les utilisateurs à long terme et ceux qui se trouvaient dans les catégories les plus élevées de temps d’appel cumulatif et de nombre d’appels ».

* Intervalle de confiance (CI), Rapport de chance ou Odds Ratio (OR). Un OR de 2,82 est très significatif et le CI confirme à 95 %.

Depuis l’évaluation du CIRC en 2011 du lien qui existe entre l’exposition aux rayonnements de radiofréquences des téléphones mobiles (cellulaires et sans fil) et d’autres dispositifs qui émettent un tel rayonnement) et le risque de tumeur cérébrale, des recherches supplémentaires ont renforcé le lien. Il est maintenant temps de réévaluer les preuves scientifiques sur le risque de cancer associé au rayonnement de radiofréquences.

En passant, les gliomes sont la troisième cause de mortalité chez le jeune adulte et le deuxième cancer le plus fréquent (derrière la leucémie) chez l’enfant. Les gliomes, souvent fatals, sont plus dangereux que les méningiomes qui sont en général des tumeurs bénignes.

Un dernier mot sur l’étude Interphone. Un fait intéressant a été ignoré par les auteurs/collaborateurs et Santé Canada : les utilisateurs assidus du cellulaire avaient 180 % plus de risque de développer un gliome, sauf au Canada, où leur chance de développer ce type de tumeur était de 248 %!

« Nous sommes exposés chaque jour à des niveaux d’ondes qui sont des centaines ou des milliers de fois en dessous des normes internationales considérées sécuritaires »

Nous allons répondre en abordant trois aspects : La Brigade Électro-Urbaine, le Code 6 et les ondes « enterrées ».

La Brigade

L’un des collaborateurs admet avoir supervisé l’ingrate Brigade Électro-Urbaine, financée par la fondation Trottier. Lorne Trottier est cofondateur de Matrox, une entreprise spécialisée dans la fabrication de puces électroniques et grand donateur de l’École polytechnique et de l’Université McGill, où les deux collaborateurs ont étudié. On peut bien se demander si le deuxième collaborateur n’est pas lié au magnat Lorne Trottier.

En 2012, la Brigade Électro-Urbaine, formée d’étudiants de premier cycle en génie, a visité chez elles des personnes qui sont affectées par les CEM pour prendre des mesures au sujet d’appareils sans fil comme le compteur de nouvelle génération d’Hydro-Québec et le four à micro-ondes. Les membres de la Brigade leur expliquaient ensuite que, puisque les mesures respectaient les normes, leurs symptômes étaient réels, mais psychosomatiques. Elles n’avaient pas besoin de se protéger des ondes, mais étaient plutôt incitées à consulter un psychiatre.

À part les spécialistes, personne ne remarque que les mesures de la Brigade ne reflètent pas la réalité. Si on mesure la densité de puissance de deux appareils différents, il faut tout d’abord le faire à la même distance, et en tenant compte du même facteur d’utilisation. La Brigade a présenté une mesure à 30 cm pour un four à micro-ondes avec un facteur d’utilisation de 100 %, et une mesure pour un compteur dit intelligent (Focus) à une distance de 1 mètre avec un facteur d’utilisation de moins d’un dixième de pour cent, 0,096 %. Or, il faut aussi préciser que la comparaison est faite sur une période de 6 minutes et qu’elle ne tient pas compte d’une exposition cumulative pendant 24 heures sur 24… à vie dans le cas du compteur. Si la Brigade a mesuré 60 000 µW/m2 à 30 cm pour le four à micro-ondes, ceci correspond à environ 5 400 μW/m2 à 1 mètre du four, avec un facteur d’utilisation de 100 % pendant 6 minutes. En Californie, les ingénieurs de l’institut EPRI (Electric Power Research Institute), qui ont été commandités par PG& E (l’équivalent d’Hydro-Québec en Californie) pour prendre des mesures sur le compteur Focus (carte : Nic507), ont obtenu, en utilisant le même instrument de mesure, une valeur de plus de 550 000 µW/m2 à 30 cm et de 65 000 µW/m2 à 1 mètre comme densité de puissance pendant la transmission. Or, si on s’en tient à un facteur d’utilisation unique de 100 % pour les deux appareils et à la même distance, le résultat est tout autre. Ceci indique deux choses : l’intensité d’émission d’un compteur Focus est largement supérieure à celle d’un four à micro-ondes et, en plus, le compteur fonctionne à divers moments pendant toute la journée, tandis que l’utilisation d’un four à micro-ondes est ponctuelle… En plus, contrairement au compteur, on peut choisir d’avoir un tel four ou pas.

 Pour mettre ces chiffres en perspective : si un NOUVEAU four à micro-ondes émet plus de 1 mW/cm2 (cela correspond à 10 000 000 µW/m2) à 5 cm du four quand un verre d’eau est à l’intérieur, alors le four ne peut pas être vendu au Canada.

Cela signifie qu’un four à micro-ondes à 1 mètre de distance qui émet plus de 10 000 000 /400 = 25 000  µW/m2 pendant la cuisson, est illégale au Canada.

Les impulsions qui sortent d’un compteur intelligent chaque fois qu’il émet (une ou plusieurs impulsions étroites toutes les 50 secondes) ont une valeur (mesurée par EPRI) de plus de 60 000 µW/m2; c’est-à-dire : plus que LA FUITE permise du four à micro-ondes. Maintenant, la conclusion d’industrie/Santé Canada est : Le compteur intelligent transmet un signal très faible, alors les Canadiens ne doivent pas s’en inquiéter!?!?

 La Brigade présente une valeur de 50 µW/m2 pour le cellulaire et mentionne que cette valeur est 28 000 fois plus faible que les limites du Code 6. Si on peut se fier à cette valeur, cela indiquerait que l’ajout de 3 700 000 compteurs qui fonctionneraient à un facteur d’utilisation de moins d’un dixième de pour cent (0,1 %) correspondrait, selon les données de la Brigade, à l’ajout de 3 700 000 cellulaires en pleine fonction 24 heures sur 24 tous les jours de l’année!

Le facteur d’utilisation varie d’un compteur à un autre dans le réseau, selon l’état du réseau et selon les informations que le compteur doit envoyer. Ce taux d’utilisation change la moyenne de l’émission, toutefois, l’ampleur des pulsations d’énergie radio qui sortiront des compteurs 24 heures sur 24 restera constamment très élevée par rapport aux autres appareils domestiques. Affirmer que cela ne causera pas de maux de tête à bien des gens et n’entraînera pas de conséquences néfastes futures pour tout le monde est une chose, mais la réalité risque d’être bien différente.

Une clause échappatoire a permis à Hydro-Québec d’esquiver le test DAS (Débit d’absorption spécifique – test qui concerne l’effet thermique) et de ne pas en souffler mot aux abonnés, pendant que les Américains ont opté pour l’envoi d’un avertissement au lieu de faire le coûteux test. Les Américains sont avertis de se tenir en tout temps à un minimum de 20 cm de distance du compteur, pendant qu’ici il y a de maisons avec le compteur très proche de la tête des habitants. Pour mieux savoir où le compteur devrait s’y trouver, ce document de la PG&E (Californie) est fort éloquent. Est-ce que votre compteur respecte ces exigences minimales de dégagement?

Selon les mesures prises au Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), le facteur d’utilisation d’un compteur augmente considérablement quand il se remet en marche, et cela se produira après chaque panne. Il s’agit d’une valeur de plus de 1000 µW/m2 à une distance de 1 mètre dans le meilleur des cas, et nous ne connaissons pas les valeurs dans le pire des cas. Ceci correspond à l’équivalent de 20 cellulaires pour chaque compteur, si on se fie aux mesures de la Brigade.

Selon le rapport EPRI, le compteur a un facteur d’utilisation de 40 % pendant les mises à jour de micrologiciels (en anglais « firmware updates ») qui surviennent deux ou trois fois par année selon les informations provenant de PG& E. La valeur moyenne serait alors de 26 000 µW/m2, ou si on peut se fier aux mesures de la Brigade, l’équivalent de 520 cellulaires pour chaque compteur à une distance de 1 mètre. Enfin, si on multiplie cela par 3,7 millions de compteurs, les auteurs peuvent-ils nous assurer que ce rayonnement n’aura pas de répercussions néfastes sur la santé de la population, particulièrement sur celle des personnes à risque?

Voici les vraies mesures de l’intensité du rayonnement du compteur touchant votre corps :

  1. À une distance de un mètre : 55 000 µ W/m2 (divisé dans le temps cela devient 50 µW/m2, c’est-à-dire le nombre de seconds par jour). En papier cette manipulation de l’intensité du rayonnement est valable et l’industrie se fait un plaisir de l’utiliser, mais en réalité, votre corps reçoit la totalité de chaque onde pulsée [impulsions]. Autrement dit, les 50 µW/m2 sont acceptés et acceptables pour de chercheurs qui n’ont aucune expérience sur les effets biologiques, notamment des ingénieurs et de physiciens. Les chercheurs avec l’expérience biologique, des médecins, physiciens et biologistes, mesurent chaque impulsion de 55 000 µW/m2 que le corps reçoit jusqu’à 10 000 fois par jour!
  2. À une distance de 30 cm : 550 000 µW/m2
  3. À 3 cm : 20 000 000 µW/m2

Il ne faut pas oublier le contexte et la raison d’être de la Brigade : en 2012 Hydro-Québec était sur le point d’installer les compteurs dits intelligents (3,7 millions) dans toute la province et le mouvement citoyen refusant ce type de compteur n’arrêtait pas de grandir.

La publication des résultats de la Brigade n’était que de la publicité favorable à Hydro-Québec et rien d’autre. Une « étude » sans expert en la matière, sans supervision d’un médecin, sans analyses biochimiques, etc. La Brigade s’est associée à la revue populaire Protégez-vous (entreprise privée puisque depuis 2001, elle n’est plus rattachée à l’Office de la protection du consommateur et elle est entièrement responsable de ses dépenses, incluant les salaires de sa quarantaine d’employés). Leur article a été suivi d’un nouveau documentaire de Radio-Canada en 2013, dans l’émission Découverte « Compteurs intelligents et radiofréquences », qui affirmait exactement le contraire de l’émission de 2012 Dangers des ondes électromagnétiques.

. Notez que le documentaire de 2013 a été édité de 20 minutes. Trop dérangeant?

Maintenant, vous avez une meilleure perspective de cette Brigade et vous comprenez l’importance, pour l’industrie, qu’elle ait conclu que les ondes ne sont pas nocives. Ceux qui étaient favorables à la technologie à radiofréquences estimaient qu’il fallait absolument endormir le public avec de fausses nouvelles, et cela a marché.

Le Code 6

Le Code de sécurité 6 a été établi après la Deuxième Guerre mondiale pour protéger le personnel militaire exposé aux radiations thermiques des radars; les effets non thermiques n’ont alors pas été pris en considération. De plus, il est désuet et il ne tient pas compte des femmes enceintes, des enfants, des personnes âgées, des malades, des personnes avec des implants métalliques, ni de leur exposition actuelle (à l’intérieur et à l’extérieur), de leurs facteurs de risque, etc. Tout cela montre qu’il ne doit pas être conservé tel quel : il doit plutôt être révisé. À l’époque où il a été créé, personne ne s’imaginait que notre exposition augmenterait des trillions de fois en une seule génération. La croissance de la technologie des télécommunications fait que cette industrie ne souhaite pas perdre un marché en évolution presque illimitée. Investir dans la technologie sans fil est très rentable non seulement pour l’industrie, mais pour tous ceux qui y investissent, comme Santé Canada, qui perçoit un « loyer » pour les antennes installées sur les toits de ses immeubles et Mesures Canada qui vend aux enchères les fréquences (et touche des billions de dollars.

Les auteurs\collaborateurs, qui ont des connaissances limitées sur les effets biologiques des CEM, l’un étant ingénieur et l’autre physicien, se concentrent sur le seul effet qu’ils ont étudié et appris à l’université : l’effet thermique. Pour cette raison, ils montrent qu’il faut se coller 50 cellulaires sur la tête pour dépasser les normes du Code 6 (à une fréquence de 900 MHz – soit celle utilisée par les compteurs intelligents et les cellulaires –, il faut qu’une partie du corps soit exposée à 60 000 000 µW/m2 pendant six minutes pour que la température corporelle augmente d’un degré centigrade, d’où l’exemple de 50 cellulaires).

Le Code 6 est une norme juridique et non une norme de sécurité sanitaire. Aucun des scientifiques qui le préconisent comme norme juridique ne serait prêt à vivre dans des conditions qui approchent celles décrites dans le Code 6 (ce ne sont pas des imbéciles).

Le Code 6 est aussi bon qu’un paradis fiscal pour les géants des télécommunications (en particulier les opérateurs de téléphonie mobile).

Pour soutenir que le Code 6 n’est pas respecté dans un certain contexte, il faut prouver que la mesure moyenne dépasse la limite de 6 000 000 µW/m2, dans notre cas 900 MHz, sur une période de 6 minutes, et que ces 6 000 000 µW/m2 sont reçus sur la surface corporelle spatialement moyenne (c.-à-d. de la tête aux orteils). Donc, si votre corps entier reçoit 6 000 000 µW/mpendant 6 minutes, mais que votre pied gauche est protégé et obtient moins que cela, le Code 6 est respecté. En outre, il faut prouver que l’exposition n’était pas intentionnelle. Fou? Tout à fait! Ce code n’est pas destiné à protéger la santé, il est destiné à protéger les grandes sociétés.

Le Canada, les États-Unis, le Japon et le Royaume-Uni sont les pays ayant les codes les plus permissifs de la planète, des codes qui ne tiennent pas compte des effets non thermiques des CEM. La ville de Toronto a un code 1 000 000 de fois plus restrictif que le reste du Canada : 10 µW/m2 à 1800 MHz comparativement à 10 000 000 µW/m2 pour le reste des habitants.

Plus de 40 % des pays de la planète ont des normes plus restrictives que les normes canadiennes. « Normes internationales » ne veut pas dire qu’elles sont identiques par tout sur la planète.

1800 MHz : Lignes directrices — l’exposition du public PFD*
µW/m2
FCC (USA) OET-65 – CANADA (Code 6) et JAPON 10 000 000
ICNIRP (1998), WHO 9 000 000
Belgique (sauf Wallonie) 1 115 000
Italie (addition des fréquences) 100 000
Russie, Chine 100 000
Suisse, Liechtenstein, Luxembourg 95 000
Belgique Wallonie 24 000
Typique à 100 m d’une station de base (0,2 à 6 V/m) 10 000
Vienne (total GSM) 10 000
Italie (une seule fréquence) 1 000
Salzbourg 1998 (total GSM) 1 000
Salzbourg GSM/3G extérieur (2002) — Toronto 10
Rapport Bio-Initiative 2012 – recommandation révisée 3
Salzburg GSM/3G intérieur (2002) 1
Contribution solaire le jour lors d’une importante tempête solaire 0,1
Le cellulaire peut être utilisé à 0,000 002
Niveau naturel pour toutes les RF 0,000 001
Fond cosmique à 1800 MHz en moyenne

Proposé par Olle Johansson comme le vrai standard sécuritaire

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* NDE. : PFD : Power Flux Density. Un terme scientifique que ni vous ni moi n’avons besoin de comprendre, simplement montre que les mesures sont prises de manière identique (on compare des pommes avec des pommes). Puissance surfacique en français.

Selon les auteurs/collaborateurs, les impulsions du compteur d’Hydro-Québec sont 2 500 fois plus basses que les normes. Le lecteur remarquera que le chiffre change, tantôt 2 500 dans ce blogue, tantôt 55 000 fois plus basses dans le site d’Hydro-Québec , et jusqu’à 120 000 fois inférieures aux normes présentées dans les médias.(« Selon Hydro-Québec, le compteur intelligent n’émet pas plus de radiofréquences qu’un moniteur pour bébé. Le niveau des émissions est 120 000 fois sous les normes de Santé Canada. »). Entre-temps, le public, bien endormi et persuadé que les ondes sont sans danger pour la santé, ne remarque rien. Toujours les mêmes normes qui ne visent pas à protéger les humains contre les effets biologiques, mais simplement contre l’effet thermique. Ces normes sont légales, mais immorales et ce ne sont surtout pas des normes sécuritaires pour protéger la santé.

Un autre point sur lequel les auteurs/collaborateurs insistent, et cette fois il faut leur donner partiellement la raison, est le suivant : même en respectant des limites plus strictes, certaines personnes continuent à ressentir des malaises. Les personnes les plus sensibles ressentent des symptômes à 34 µW/m2. Pour ces gens, descendre la limite à 100 µW/m2 aiderait un peu, mais ne permettrait pas d’éliminer tous leurs symptômes. Cependant, avec une telle limite, il est possible que les personnes considérées asymptomatiques (plus de 60 % de la population) développent des symptômes plus tardivement encore. Et il est certain que la partie de la population (30 %) qui récupère la santé avec une diminution de son exposition aux radiations va grandement bénéficier de ces normes plus sévères. Enfin, les 10 % de la population qui vit avec des symptômes en tout temps vont aussi voir favorablement cette baisse de la limite puisqu’ils pourront vivre asymptomatiques dans leur demeure protégée et pourront sortir dehors davantage (plus qu’une heure de temps en temps) sans devenir malades pendant des semaines. En 2007, le rapport Bio-Initiative recommandait des limites de 100 µW/m2 pour l’intérieur et de 1000 µW/m2 pour l’extérieur. Ces limites ont été adoptées par le Parlement européen. Le rapport a été révisé en 2012 et le docteur Carpenter admettait, suite à la révision de ces nouvelles études, que les limites doivent être inférieures à 0,1 µW/m2, mais qu’il est maintenant impossible d’y arriver à l’extérieur.

Puisque les auteurs/collaborateurs de l’article insistent sur le fait que les ondes du four à micro-ondes en marche et du compteur intelligent sont inoffensives et qu’une personne peut rester à côté sans subir de modifications biologiques néfastes, alors nous les invitons, y compris le Pharmachien qui est d’accord avec eux, à joindre l’acte à la parole en vivant pendant un an dans un appartement où il y a, par exemple, plusieurs compteurs dans le salon. Des analyses biochimiques avant et après l’expérience devront être faites en suivant le protocole de l’Association des médecins autrichiens. .

Des ondes « enterrées »

En plus de ne pas prendre en considération l’effet non thermique, les auteurs font des affirmations difficiles à comprendre : « Tu penses que ton cellulaire émet trop d’ondes? Oublie ça : le signal des antennes radio/télé/cellulaires enterre tout le reste. » Qu’est-ce que ça veut dire exactement?

Ils veulent peut-être faire référence au fait que les ondes se touchent et interfèrent les unes avec les autres. Si votre connexion Wi-Fi est lente et qu’elle est souvent interrompue, si votre appel avec un cellulaire prend fin, si le signal est lent à entrer ou s’il n’entre pas du tout, alors oui, il se peut que le signal soit « enterré » par la cacophonie d’ondes qui nous entourent. Mais les ondes ne sont pas « enterrées » dans le sens qu’elles disparaissent, c’est simplement qu’elles sont très nombreuses et qu’elles deviennent plus dangereuses pour l’utilisateur d’un appareil et les gens qui l’entourent.

C’est devenu impossible de mesurer le rayonnement provenant d’une seule source dans votre salon ou devant chez vous; dorénavant il faut le mesurer en laboratoire, sous une cage de Faraday. Un problème important auquel font face les scientifiques actuellement est la presque impossibilité de mesurer exclusivement un seul type (ou une seule source) de radiation puisque l’environnement est pollué avec toutes sortes de radiations (qu’il s’agisse des CEM, des extrêmement basses fréquences [ELF en anglais, EBF en français], des ondes provenant des antennes relais de téléphonie mobile ou de celles des antennes de radio/télévision, du radar, ou même des antennes réceptrices/émettrices des téléphones mobiles intelligents)… (CEM-RF : CEM- Radio fréquences). Comment les séparer quand elles sont toutes au même endroit en même temps et qu’il y en a partout? À chaque 10 cm, de nouvelles ondes s’ajoutent. Ces radiations sont émises telles des ondes et quand elles se touchent ou touchent une surface qui reflète à son tour l’onde, elle change de direction, et sa puissance augmente. Un point qui préoccupe grandement les experts est la formation d’ondes harmoniques quand différentes ondes se touchent. Personne ne peut étudier ces harmoniques; il est impossible de les étudier parce qu’elles ne sont pas constantes et impossibles à mesurer.

« Les symptômes des personnes qui se disent “électrosensibles” ne semblent pas causés par les ondes »

Les auteurs affirment que des dizaines d’études montrent qu’il n’y a pas de lien entre une exposition aux CEM et les symptômes. En réalité, cependant, il y a plus d’études qui montrent un lien. Autrement dit, les auteurs/collaborateurs choisissent les études qui confirment leur opinion et ne tiennent pas compte de toutes les études publiées sur les électrohypersensibles (EHS). Parmi les 90 études répertoriées sur le site de Powerwatch au Royaume-Uni (de 2005 à 2015), 38 ont trouvé un lien, 27 sont neutres et 25 n’ont pas trouvé de lien (dont quatre publiées par Rubin, un psychologue qui collabore avec l’industrie et dont les études ont été hautement critiquées puisque conçues pour prouver qu’il n’y a pas de corrélation entre l’exposition aux CEM et les symptômes). En d’autres mots, il y a plus d’études qui montrent un lien.

Ce que les auteurs/collaborateurs ignorent est que les EHS ont développé une forme d’allergie aux CEM, et que, comme toute personne allergique à quelque chose, ils ne réagissent pas aux mêmes fréquences ni aux mêmes intensités que les autres personnes. De plus, souvent certaines réactions n’apparaissent que des heures et même des jours après qu’elles ont été exposées à des ondes.

On dit qu’une personne est allergique lorsqu’elle éprouve une réaction débilitante qui peut dans certains cas mener au décès; le système immunitaire est alors touché. Certaines personnes allergiques ont une sensibilité aiguë et peuvent réagir même à l’haleine de quelqu’un qu’a mangé de l’allergène. Il y a d’autres personnes qui sont intolérantes au même allergène, qui n’ont pas une réaction de vie ou de mort; elles sont simplement incommodées (par des migraines, par exemple). Et la majorité des personnes n’ont pas de réaction à cette même substance.

Les EHS, qui représentent de 3 % à 10 % de la population, réagissent aux CEM, souvent, pas toujours, immédiatement et d’une manière extrême. On peut dire qu’ils sont allergiques aux CEM. D’autres (35 % de la population) réagissent aux CEM, mais pas si intensément, et ils peuvent récupérer assez rapidement : ils sont intolérants. Le reste de la population, soit la majorité, est asymptomatique. Toutefois, cela ne veut pas dire que ces personnes vont rester asymptomatiques toute leur vie. Plus elles sont exposées, plus le risque grandit, et comme elles sont asymptomatiques, elles ont tendance à s’exposer aux CEM de manière chronique puisqu’elles se croient à l’abri, plus fortes, ou non concernées, ou elles sont simplement inconscientes du danger. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’elles deviennent malades et il se pourrait malheureusement que les symptômes ne se limitent pas à de simples maux de tête ou à un sommeil perturbé, mais que les effets soient plus sérieux comme un cancer ou des problèmes cardiaques fulminants.

Intolérance : Apparition de multiples symptômes cliniques et biologiques par suite d’une exposition aux CEM. Seuil de tolérance normal, mais les réponses organiques prennent la forme de nombreuses conséquences pathologiques.

Susceptibilité : Augmentation de l’intolérance clinique et biologique et de la sensibilité aux CEM causées par des facteurs héréditaires innés (génétiques) et/ou acquis (épigénétiques).

Hypersensibilité : Diminution du seuil de tolérance et extension de l’intolérance à l’ensemble du spectre de fréquences des CEM.

Le tout est très bien expliqué sur ce site : http://www.ehs-mcs.org/fr/liens-utiles_47.html.

Quoique plusieurs médecins soient en train de traiter, plus ou moins bien, les EHS, c’est l’équipe de l’oncologue Dominique Belpomme qui a traité (plus de 1200 malades) qui est le plus connu des francophones.

En 2015, 68 experts ainsi que quelque 160 participants étaient venus écouter une quinzaine de sommités internationales en électrohypersensibilité (EHS) et en hypersensibilité chimique multiple (MCS) qui s’étaient réunies à Paris (Appel de Paris) pour discuter de la situation. Il ne faut pas oublier que ce syndrome d’EHS est tout à fait nouveau et préoccupant.

Déclaration de ces scientifiques : « Nous appelons donc tous les organismes et institutions nationaux et internationaux à prendre conscience de ce problème majeur de santé environnemental et à prendre d’urgence leur responsabilité, plus spécifiquement l’OMS, en mettant à jour ses déclarations de 2005 et 2014 sur l’EHS et en reconnaissant l’EHS et le MCS comme incluses dans la classification internationale des maladies (CIM) comme cela est déjà le cas en particulier en Allemagne et au Japon qui ont classé le MCS sous un code spécifique. L’EHS et le MCS devraient apparaître sous des codes séparés dans cette classification afin de sensibiliser la communauté médicale et le grand public, favoriser la recherche sur les populations qui ont acquis ces syndromes pathologiques; et former des médecins à des traitements médicaux efficaces. »

Le sujet est très controversé, peu étudié et entre-temps le nombre de malades ne cesse de croître.

(2015) KaszubaZwoińskaet coll. ont fait une révision des études sur les EHS : Electromagnetic field induced biological effects in humans .  Conclusion:

« Le phénomène d’hypersensibilité électromagnétique sous forme de maladie dermatologique est associé à la mastocytose. Les biopsies prélevées sur des lésions cutanées de patients atteints d’EHS ont indiqué l’infiltration des couches cutanées de l’épiderme avec des mastocytes et leur dégranulation, ainsi que sur des médiateurs de réaction anaphylactique de libération telle que l’histamine, la chymase et la tryptase. Le nombre de personnes souffrant de l’EHS se décrivant comme sévèrement dysfonctionnelles, montrant des symptômes non spécifiques touchant de multiples organes lors de l’exposition à de faibles doses de rayonnement électromagnétique, souvent associés à une hypersensibilité à de nombreux agents chimiques (Multiple Chemical Sensitivity-MCS) ou à d’autres intolérances environnementales (ISRS) est en croissance dans le monde. »

L’EHS est reconnue non seulement ici au Canada par la Charte des droits de la personne, mais aussi ailleurs. En 2005, l’Allemagne a intégré l’électrosensibilité dans sa version de la dixième classification internationale des maladies de l’OMS (l’ICD-10), sous la catégorie Z58 4 Elektrosensibilität. Le conseil des ministres des pays nordiques (Scandinavie et Danemark) avait fait de même en 2000. La Suède considère quant à elle que l’EHS est un handicap. L’Association médicale autrichienne a publié un document intitulé : Directive de l’Association médicale autrichienne pour le diagnostic et le traitement des problèmes de santé et des maladies liés aux CEM.

Pour conclure cette partie de l’article du Pharmachien, je vous invite à lire le témoignage de José Lévesque technicien en télécommunications qui est devenu EHS. Fait cocasse : José était chez nous en train d’installer le fil Ethernet allant du sous-sol au rez-de-chaussée et soudainement il a ressenti un malaise qu’il a décrit ainsi : « La tête me tourne comme si j’avais pris quelques tequilas, l’acouphène est devenu douloureux et j’ai une forte pression sur la tête. » Tout de suite, il a fait fonctionner son appareil de mesure pour identifier la source du signal et il m’a demandé de prier mon fils de fermer le four à micro-ondes. Je lui ai répondu que nous n’avons pas un tel four à la maison, et l’ai invité à suivre le signal pour en identifier la source. Ce qu’il a fait, et c’était le rayonnement du four à micro-ondes de mon voisin qui avait traversé le mur de ciment d’une épaisseur de 8 pouces ainsi que le plancher jusqu’au mur extérieur du sous-sol! Est-ce que la cause des symptômes des personnes EHS serait dans leur tête? J’en doute fortement!

« Il faut être hyper vigilants face aux supposés experts et compagnies qui font de grandes révélations sur les dangers des ondes. »

Commençons par nous demander qui sont les deux auteurs/collaborateurs de cet article?

Il est clair qu’ils ne font pas partie du « mouvement anti-ondes », mais bel et bien du « mouvement pro-ondes ». Ils le disent clairement, mais qui sont-ils réellement pour être invités à publier un tel article décrivant leurs opinions personnelles plutôt qu’à s’exprimer sur un sujet lié à leur domaine d’expertise?

Les deux  collaborateurs sont titulaires d’un doctorat, un en génie physique, l’autre en physique et ils n’ont AUCUNE expérience sur les effets biologiques des CEM. Ils se basent sur ce qu’ils connaissent et méprisent, et font des réflexions sur ce qu’ils ignorent ou qu’ils préfèrent ignorer.

Ils affirment : « Malheureusement, les médias n’arrivent pas toujours à distinguer un vrai expert d’une personne charismatique… » (Sont-ils en train de parler d’eux-mêmes? Ou de Thomas Gervais, superviseur de la Brigade Électro-Urbaine, enseignant à la Polytechnique dans le département de génie physique et chercheur dans des laboratoires biomédicaux sur puce? Ou de Lorne Trottier, cofondateur de Matrox et spécialiste des puces électroniques? Ou de Patrice Lavoie, ex-porte-parole d’Hydro-Québec? AUCUN d’entre eux n’est un expert sur les effets biologiques des ondes. Ce qu’ils ont en commun est qu’ils font partie du mouvement pro-ondes et qu’ils font uniquement référence à l’effet thermique décrit dans le Code 6, et à Santé Canada, (qui cite les mêmes normes juridiques, lesquelles ne sont pas basées sur les effets sanitaires des CEM). Et le mythe continue, et malheureusement le public, en général, ne voit pas qu’il se fait leurrer.

Les auteurs/collaborateurs ont choisi d’ignorer les nombreuses études qui montrent un effet biologique. Évidemment, comme la majorité des études sont financées par l’industrie, il y a plus d’études qui ne montrent aucun effet que d’études démontrant un effet.

Le rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET) de 2009 mentionne que parmi les études démontrant un effet non thermique, 11 % ont été menées en respectant des normes scientifiques rigoureuses et que par miles études qui ne démontrent pas d’effet, 69 % sont aussi rigoureuses – voir p.386. Toujours selon l’AFSSET, 20 % des études ont trouvé un effet sur l’humain et 71 % n’en ont pas trouvé.

Puisqu’il y a des études rigoureuses qui démontrent un effet des CEM sur l’humain, la logique est de faire d’autres études au lieu de continuer à polluer l’environnement avec les ondes. Il convient aussi d’appliquer le Principe de précaution en attendant d’autres études. Les études faites jusqu’à présent sur les cellulaires et les antennes à micro-ondes montrent que le Principe de précaution doit s’appliquer. Le même rapport de l’AFSSET est de cet avis : plus d’études sont nécessaires. Depuis, les études montrant un effet s’accumulent.

Les institutions comme l’OMS prennent des décisions (que ce soit sur les normes ou les effets) en invitant l’industrie à s’exprimer et en se basant sur « le poids de l’évidence ». Leur logique étant que s’il y a plus d’études (même si elles sont financées par l’industrie en majorité) qui ne montrent aucun effet, alors les études (souvent indépendantes) qui montrent un effet doivent être ignorées. Pas très scientifique, n’est-ce pas?

Le dernier rapport de l’AFSSET (2016) « Exposition aux radiofréquences et santé des enfants. » conclut :

« Les données actuelles permettent de conclure à un effet possible des radiofréquences chez l’enfant sur :

  • les fonctions cognitives : les résultats montrant des effets aigus se basent sur des études expérimentales dont la méthodologie est bien maîtrisée;
  • le bien-être : ces effets pourraient cependant être liés à l’usage du téléphone mobile plutôt qu’aux radiofréquences qu’ils émettent. », p. 233.

C’est évident que les auteurs du rapport sont incités à ne pas mordre la main qui les nourrit, mais, comme Ponce Pilate, ils se lavent les mains avec cet avertissement.

À la page 274, on trouve les recommandations des différents pays, dont la Russie. « De son côté, la Russie, par l’intermédiaire de son ministère de la santé, et compte tenu des éléments fournis par son Comité national de protection contre les rayonnements non ionisants (National Committee on Non-Ionizing Radiation Protection), indique que les personnes âgées de moins de 18 ans ne devraient pas utiliser de téléphones mobiles. »

Rapport Bio-Initiative (2007)

Le mouvement pro-ondes a réagi immédiatement à ce rapport puisque les recommandations du rapport font partie d’une résolution du Parlement européen (2008).

D’ailleurs, les auteurs/collaborateurs, de toute évidence partisans du mouvement pro-ondes, font référence à deux des plus féroces critiques du rapport Bio-Initiative de 2007 et de 2012 : sciencebasedmedicine.org et emfandhealth.com, qui sont aussi deux sites Web de Lorne Trottier. Ce sont Joe Schwarcz, un professeur de chimie et LorneTrottier qui dirigent le site EMF & Health (emfandhealth.com), un site qui, selon leurs dires, est « consacré à la vraie science ». Leur objectif principal semble de rejeter tout document, rapport ou présentation qui pourrait suggérer des effets des CEM à faibles doses. Dans ce site, toutes les publications suggérant des effets, sans exception, sont attribuées à la pseudoscience et au discours alarmiste.

On constate que ces « experts » semblent aimer épater la galerie, rire des faits, et être convaincus que les gens qui lisent leur opinion ne lisent pas du tout leurs références.

Quoiqu’il n’y ait pas des milliers d’experts sur les effets biologiques des CEM, il y en a des centaines : des médecins, des biologistes et quelques physiciens. Alors, pourquoi ne pas les écouter au lieu de dénigrer leurs recherches?

En 2012, l’industrie, sous l’ombrelle de Trottier, a publié une lettre signée par des professeurs de McGill et de la Polytechnique affirmant que les compteurs dits intelligents d’Hydro-Québec étaient inoffensifs. AUCUN des signataires n’a publié un seul article sur les effets biologiques des CEM, mais la fondation Trottier venait de faire don de millions de dollars aux deux établissements, alors personne  ne montre de l’ingratitude à celui à qui l’on doit le plus, n’est ce pas? Immédiatement, une autre lettre a été publiée par des experts des effets biologiques des CEM affirmant la dangerosité des compteurs. On pouvait y lire : « Nous, les soussignés, sommes un groupe de scientifiques et de professionnels de la santé qui ensemble avons cosigné des centaines d’études révisées par des pairs sur les effets des champs électromagnétiques (CEM) sur la santé. Nous tenons à rectifier la désinformation flagrante que l’on retrouve dans la lettre sur les compteurs “intelligents” sans fil publiée dans Le Devoir le 24 mai dernier. Présentée par un groupe d’ingénieurs, de physiciens et de chimistes québécois, cette lettre reflète un manque de compréhension évident de la science qui justifie les préoccupations quant à l’impact sur la santé des CEM de radiofréquences (RF)/micro-ondes émises par ces compteurs. »

 Les risques sont-ils bien expliqués?

En 2011, le « Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS a classé les champs électromagnétiques de radiofréquences (CEM-RF) comme peutêtre cancérogènes pour l’homme (Groupe 2B), sur la base d’un risque accru de gliome, un type de cancer malin du cerveau1, associé à l’utilisation du téléphone sans fil. »

Depuis 2011, tous les CEM sont inclus dans cette catégorie puisque les CEM-EBL y étaient déjà; maintenant, TOUS les CEM sont classés 2B : des extrêmement basses fréquences (EBL) comme l’électricité aux hyperfréquences/micro-ondes comme le four à micro-ondes, l’ouvre-portes à garage, et la technologie sans fil. L’insecticide chlordane en fait partie, tout comme le DDT, les herbicides chlorophénoxylés, le plomb, l’essence, le chloroforme, etc. En 2016 le PCP (chlorophénols), a été classé dans le groupe 1 (Agent cancérogène pour l’homme). Cela a pris 37 ans pour que cette classification soit accordée au PCP. Espérons que l’OMS ne va pas attendre si longtemps pour accorder la classification au groupe 1 aux CEM, mais le risque d’une si longue attente est réel puisqu’il faut 20 ans d’exposition aux CEM avant de tirer des conclusions des études épidémiologiques.

Sur le blogue du Pharmachien, on lit que l’aloès, le jus de betterave rouge, et les shampoings à base de coco sont classés 2 B. Habituellement, les partisans du mouvement pro-ondes utilisent plus souvent l’exemple des cornichons et du café. Il est vrai que les buveurs de café (plus de 20 tasses par jour) risquent un cancer du côlon, et que dans certains pays d’Asie, le cancer de l’estomac est causé par une très grande consommation d’aliments marinés — pas seulement de cornichons.

En vérifiant les références des auteurs de l’article du Pharmachien, on trouve :

Aloès: compte tenu de six études, une sur des rats et cinq sur des souris, et aucune sur les humains, l’aloès fait partie du groupe B – p. 65 : « Il existe des preuves suffisantes dans les animaux de laboratoire pour la cancérogénicité de l’extrait de feuille entière d’Aloès. 6.3 Évaluation globale L’extrait de feuille entière d’Aloès est peut-être cancérigène pour les humains (Groupe 2 B) ». Ce n’est pas pour rien que les scientifiques demandent une révision de ces classifications, particulièrement du groupe B puisqu’elles sont désuètes.

Jus de betterave rouge : la monographie donnée en référence porte sur les nitrates et nitrites ingérés, pour lesquels l’alimentation et l’eau sont les principales voies d’exposition humaine, mais elle ne porte pas du tout sur les betteraves.

  1. Le nitrate est utilisé comme engrais.
  2. Les aliments contenant les taux les plus hauts en nitrate sont les feuilles, par exemple les feuilles de betterave et les épinards. D’ailleurs, les pédiatres recommandent de ne pas donner des épinards aux enfants de moins de 18 mois, et, si vous allaitez, de vous abstenir d’en consommer. Pourquoi les épinards et pas les feuilles de betterave? Parce qu’ici peu des gens les mangent. Les deux sont parmi les aliments les plus riches en nitrates.
  3. Quelques études qui n’ont pas trouvé de lien entre le cancer et l’ingestion de nitrates n’ont pas offert une corrélation ou d’estimation du risque.

Shampooing à base d’huile de coco : encore une désinformation des « experts » de cet article. La monographie concerne le Cocamide DEA ou cocamidodéthanolamine. Ce n’est pas l’huile de coco qui est un problème mais le résultat d’une réaction chimique en labo des gras du coco et du diéthanolamide.

  1. Les diéthanolamides n’existent pas dans la nature;
  2. Elles sont utilisées dans plus de 600 formules de produits cosmétiques, qui l’utilisent comme agent moussant ou émulsifiant : bain d’huile, shampoing, revitalisant, rouge à lèvres, teinture pour les cheveux.

.La classification des CEM indique que la majorité des membres du comité de révision a trouvé un consensus pour le classement 2 B. L’étude Interphone a été prise en considération tout comme les études du groupe Hardell, mais d’autres études qui auraient mené à une classification des CEM dans le groupe 1 ont été ignorées.

 Quelles sont leurs motivations?

 Ici les auteurs/collaborateurs nous laissent croire que des chercheurs indépendants font la promotion ou la vente de produits « anti-ondes ». En réalité, ils parlent du commerce créé pour se protéger des ondes. En effet, peu de produits peuvent nous protéger et plusieurs commerçants abusent de l’ignorance du public en offrant des produits qui sont totalement inefficaces. Toutefois, il existe certains produits qui sont utiles et qui ont un effet protecteur.

Nous pouvons surtout nous protéger en nous informant et en utilisant la technologie intelligemment. Voir le lien qui suit dans Basses-Laurentides refuse pour lire quelques conseils faciles à suivre, qui ne nous plongent pas dans l’âge des cavernes et qui ne risquent pas de faire fondre nos économies.

Position de Santé Canada

En juin 2015, le Comité permanent de la santé a publié un rapport intitulé « Le rayonnement électromagnétique de radiofréquences et la Santé des Canadiens » avec douze recommandations que la nouvelle ministre de la Santé, Jane Philpott a choisi de ne pas appliquer.

Une liste des gouvernements et organismes ayant émis des mises en garde sur les technologies sans fil ou interdit leur usage peut être consultée ICI .

 Conclusion

Cet article a manqué une excellente opportunité d’éduquer le public sur l’utilisation de la technologie sans fil et n’a fait que renforcer le mythe de leur innocuité.

C’est au lecteur de s’informer pour être capable de reconnaître quand il est en train de se faire manipuler par l’industrie et ses acolytes.

Toute vérité est comme un prisme : il y a de nombreuses facettes et en dépendant de quel angle on le regarde, on n’a qu’une partie de l’ensemble. Nous avons essayé d’éclairer le lecteur en prenant point par point les faussetés/demi-vérités de l’article publié par le Pharmachien et en vous offrant de références sérieuses. À vous de continuer à vous informer et TOUJOURS vous poser la question : qui a payé l’étude ou l’article? Dans notre cas, tant moi-même comme la réviseuse nous n’avons pas reçu aucune compensation autre de savoir avoir fait un bon travail de recherche.

Maria Acosta, BSc (Biologie)